Histoire et patrimoine

Retrouvez les informations relatives à l'histoire et le patrimoine de la commune : l'église, le Manoir de la Salle, le Château-Létard, la croix du cimetière, la maison 33 place de l’Eglise et d'autres éléments du patrimoine.

Préserver le patrimoine

Définir le patrimoine n’est pas une chose simple. Sa préservation et la nécessité de constituer un patrimoine pour demain est un exercice complexe qui oblige à des arbitrages délicats.
Le patrimoine est l’idée d’un héritage légué par les générations qui nous ont précédés et que nous devons transmettre intact ou augmenté aux générations futures, ainsi qu’un devoir de forger un legs nouveau pour l’avenir.

L’Église Saint-Hermeland

L’édifice actuel fait de schiste pourpre et de calcaire remplace une église primitive du 17e siècle, placée sous le vocable de Saint Hermeland, abbé d’Indre. Menaçant de tomber en ruine au 19e siècle, elle fut restaurée à plusieurs reprises : entre 1863 et 1866 puis entre 1908 et 1912 et plus récemment en 2010. Œuvre de l’architecte Arthur Regnault, elle conserve des éléments intérieurs datés des 17e et 18e siècles.

De style néo-gothique, l’église se compose d’une nef à trois vaisseaux flanqués de trois chapelles collatérales. La tour du clocher est surmontée d’une flèche d’ardoise encadrée de quatre petits clochetons. L’architecture actuelle abrite deux retables de l’ancienne église. Le retable sud est orné d’une travée flanquée de deux colonnes corinthiennes posées sur de hauts socles. Au sommet, un entablement porte la statue d’un Saint abbé. Le centre de ce retable est occupé par un tableau de Caviez de 1730, où y figure le Christ, aux côtés de Saint-Sébastien et d’un autre Saint. Le retable nord-est possède les mêmes caractéristiques.

Le Manoir de la Salle

Le Manoir de la Salle est une propriété privée qui date du 16e et 17e siècle. Les bâtiments s’ordonnent autour d’une cour close par un grand portail et un portillon. Le manoir est surmonté d’un toit élevé qui abritait autrefois un pigeonnier. Le toit en carène du pavillon central est orné de deux épis métalliques.

Dans la cour du manoir, nous pouvons remarquer un puit qui date du 18e siècle dont la margelle supporte la construction en bois et le treuil. Son toit en forme de campanile est recouvert d’ardoises disposées en écailles et est surmonté d’une flèche en métal. Le docteur Jean Vincent Degland, botaniste, ancien propriétaire, orna les jardins d’espèces rares.

Le Château-Létard

Le Château-Létard est l’oeuvre de l’architecte Jacques Mellet. Propriété privée, la demeure est située à 1400 mètres du bourg de Saint-Erblon, sur la rive gauche de la Seiche, au milieu d’un parc à l’anglaise. Le nouveau château a été construit vers 1870.
En effet, cet ensemble néo-gothique anglais succède à un ancien manoir du 16e siècle dont il ne reste aujourd´hui que quelques ruines et dépendances.

La porte de l’ancienne chapelle ouvre aujourd’hui sur le jardin fruitier. L’ensemble domine les berges de la Seiche. C’est au manoir de Château-Létard qu’est né vers 1520 l’écrivain Noël du Fail surnommé le “Rabelais breton”.

La Croix du cimetière

Protégée au titre des monuments historiques en 1946, la Croix date du 16e siècle. Elle est dotée d’un emmarchement et d’un socle mouluré. Elle présente quatre faces ornées d’un décor de feuillage. Fleuronnée à ses extrémités, ce monument en granit classé est sculpté d’un petit Christ surmonté d’un arc brisé.

Situé au sein du cimetière, ce monument en granit s’inscrit dans un périmètre architectural qui fait obligation à tout projet d’urbanisme situé dans ce périmètre à être présenté à l’architecte des Bâtiments de France (ABF).

La maison 33 place de l’Eglise

Les arrières de cette maison constituent le vestige probablement le plus ancien de la commune. Après avoir franchi le porche où on pouvait autrefois relever la date de 1601, on découvre une tour remarquable datant du 12e ou 13e siècle. L’origine de cette tour reste incertaine, peut-être les vestiges d’un château du Haut Moyen-Âge. A l’intérieur, un escalier à vis, aux marches de bois plein, permet d’atteindre des greniers sous une charpente impressionnante.

Autres éléments du patrimoine

Saint-Erblon a su préserver un patrimoine architectural qui témoigne d’une tradition rurale importante. Ainsi, on observe dans le village un nombre important de puits qui attestent de la présence importante de fermes où le puit était le seul moyen d’accès à l’eau. Certains subsistent rue de la Ruée, près de l’église.

Les fours banaux ou fours à pains sont des témoignages de l’histoire, nous pouvons en dénombrer 14 sur la commune. Issue de l’époque féodale, la banalité (servitude seigneuriale) s’appliquait essentiellement à l’usage des fours et des moulins. Au cours du temps, les fours banaux sont devenus fours de village, indispensables à la vie familiale. Construction assemblée au mortier d’argile, dépourvue de cheminée, les parois épaisses sont en pierre de schiste extrait des carrières de proximité. Lors de vos promenades, vous remarquerez de tels ouvrages dans le centre bourg, au lieu dit “Le Poncel”, au village de Cottereuil, rue de la Ruée notamment.

Autre élément architectural du patrimoine : les maisons en terre crue. Construites à base de mortier d’argile mélangé à de la paille (la bauge), ces maisons sont caractéristiques du bassin de Rennes et sont identifiées à partir du milieu du 16e siècle. Puis, nous pouvons faire part d’un autre ouvrage de cette identité rurale : le lavoir. Aujourd’hui restauré, un exemplaire demeure rue du Vivier.